Atelier = Archives/Création

Louis Hincker, Marianne Jakobi, Yassaman Khajehi, Benjamin Lassauzet, ont convenu d’étudier ensemble le lien entre archives et création qui, dans maints domaines, retient autant les artistes que les chercheurs en SHS.

Cette initiative prend sa place dans le thème 1 (“Genèse et matérialité des œuvres”) de l’Axe 2 du Chec (Productions et pratiques sociales des Arts) du contrat quinquennal 2021-2025.

L’analyse des archives de la création offre en effet un complément indispensable à l’étude du recours aux archives dans la sphère artistique. Le tout peut être décrit comme une sorte de boucle : allant de l’archiviste pour le classement archivistique de la création, vers le chercheur pour l’histoire d’une œuvre et d’une vie de création, et/puis vers le créateur pour l’archivage de ses propres créations ou de sa création à partir d’archives, et ainsi de suite.




Il s’agira cependant de distinguer “Archives de la création” et la relation plus globale entre “Archives et création”.

Plusieurs configurations sont à envisager :

* les dispositifs institutionnels qui identifient les archives comme telles

* la contribution plus ou moins formalisée des artistes à la fabrication et la conservation de leurs archives

* les réemplois de documents d’archives dans une démarche artistique

* les inventions artistiques visant à pallier au manque d’archives

Le travail qui a commencé sur la notion d’inarchivable vise à analyser les situations où la création artistique se confronte aux dispositifs contraignant de l’archivage, inventant alors ses propres voies pour y remédier tout en témoignant de sa sensibilité à la conservation de la trace et ses significations.
 

Les domaines plus précis d’investigations sont : l’accueil des archives littéraires par les Bibliothèques publiques (Louis Hincker), l’archivage des activités des institutions culturelles (Marianne Jakobi), la théâtralisation des archives des processus de création (Yassaman Khajehi), la composition d’une base de données des productions musicales à partir du cas des ondes Martenot (Benjamin Lassauzet).

Ces investigations ont déjà obtenu un financement par le programme I-Site Emergence en 2019-2020 (Louis Hincker), et par le programme MSH en 2020-2022 (Yassaman Khajehi),

L’atelier de travail conviera, notamment par l’intermédiaire de membres associés du Chec, des institutions partenaires : Musée Quilliot, musée de la pierre de Volvic, l’Ecole d’architecture de Clermont-Ferrand, l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont-Ferrand, la Bibliothèque du Patrimoine de Clermont-Ferrand, le Centre de Documentation de la MSH, etc

L’atelier nourrira un espace dédié au sein du site internet du Chec pour informer de ses activités. Il se réunira régulièrement et organisera des manifestations scientifiques ouvertes au public.