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"Les communautés à l'épreuve"
Responsables : Louis Hincker, Nathalie Ponsard
Durant la période 2015-2019, l’axe 1 du CHEC a posé les bases d’un important travail de fond autour de la notion de « critique », en tant que formulation de la contestation, et même de conceptualisation de celle-ci (Critique des pouvoirs, pouvoir de la critique). À partir de cet acquis, pour les années 2020-2024, le projet de recherches collectives entend proposer un nouvel agencement qui souligne plus explicitement son caractère d’histoire sociale à travers la formulation d’une thématique cruciale : Les communautés à l’épreuve.
Depuis de nombreuses années, le CHEC a montré son dynamisme en matière d’histoire sociale et culturelle du politique au sens large, avec un souci diachronique et avec une longue expérience dans le domaine de la prosopographie (monde des musiciens et du théâtre d’Ancien Régime, poètes de la Révolution, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier). C’est un atout qu’il faut conserver. Le projet vise à reconduire cette transversalité, ou plus exactement à de nouveau l’interroger. Le terme même de « communauté » mérite une réflexion sur les définitions possibles selon nos champs de recherches respectifs, selon les temporalités, et aussi selon les revendications et représentations des acteurs considérés. À travers quelle (s) approche (s) et quelles sources, le chercheur (re)construit-il une communauté ? Selon les périodes, les historiographies, le terme de « communauté » appelle peut-être à être traduit par d’autres mots qui lui sont parents mais qui semblent mieux adaptés : une réflexion en ce sens devra être menée.
Il est entendu que les travaux insisteront sur le terme « à l’épreuve ». Il s’agira de regarder le fonctionnement des sociétés quand celui-ci prend la forme de luttes pour le sens des mots, des images, des symboles, des luttes pour le sens en lui-même. Il s’agira donc de comprendre des situations critiques à travers des configurations sociales et culturelles les plus diverses quand les catégories de l’entendement sont remises en jeu. Les moments de crise, de révolution, de renversement, de débat intense, de remise en question, de bilan, et leurs effets différés sur le plus ou moins long terme, viennent à ce sujet plus particulièrement à l’esprit. Ils désignent des configurations historiques dans lesquelles s’incarne la mise en cause de la norme, de la normativité, du normal, des institutions, et ce pas seulement à travers des discours portés par des porte-parole (auto)identifiés comme tels mais aussi en acte, et quelle que soit la position des individus et des groupes concernés[1].
Les travaux de l’axe 1 entendent donner toute leur place à une réflexion sur les paradigmes de l’enquête, ses attendus, « données » et résultats, leur construction et leur appréciation. Cet accent de nature épistémologique permettra d’inviter à une discussion non seulement entre des chercheurs du CHEC – doctorants y compris, qui pourraient y trouver des occasions d’exposer les modalités de leurs enquêtes –, mais aussi avec des chercheurs venus d’ailleurs à l’occasion de manifestations scientifiques particulières ou en tant que conférenciers invités.
Depuis la fin de l’année 2018, une série de réunions de travail a permis d’envisager de nouveaux principes de construction de l’axe 1 autour de deux programmes de travail.
● Le premier, sur une période resserrée : 1750-1850, « thématisable » autour de la notion de « reconversion », a son originalité – typique de pans entiers d’une historiographie qui a déjà fait ses preuves et notamment dans une tradition clermontoise de recherches croisées entre histoire et littérature : période que Maurice Agulhon définissait naguère (Mélanges Paul Bénichou, 1995) comme celle « où Bossuet ne règne plus, et Voltaire pas encore ».
● Le second, sur le temps long, plus englobant, nous a semblé devoir être précisé en fonction des orientations des recherches menées par les collègues du CHEC concernés par l’axe 1. Sous la désignation « des communautés à l’épreuve », ce sont les communautés politiques et les communautés de travail qui ont été choisies.
À l’échelle de l’ensemble de l’axe 1, et dans un souci de bien articuler les deux domaines, un travail de réflexion autour d’une question transversale invitera à croiser les temporalités des deux domaines : qu’est-ce qui fait « communauté » ? À l’intérieur de chaque programme de travail viendront s’inscrire chaque année les propositions d’opérations précises, afin de fabriquer des produits scientifiques tangibles et concrets.
[1] On pense par exemple ici aux apports du colloque organisé par le CHEC, paru en 2018 aux Presses universitaires de Rennes : La France en guerre. Cinq "années terribles", sous la direction de Jean-Claude Caron et Nathalie Ponsard.
Participants :
● 25 EC : Nicolas Beaupré, Mathias Bernard, Marie Bolton, Philippe Bourdin, Jean-Claude Caron, Fabien Conord, Bernard Dompnier, Anne Dubet, Vincent Flauraud, Jean-Luc Fray, Patrick Fournier, Linda Garbaye, Stéphane Gomis, Louis Hincker, Yassaman Khajehi, Raphaele Kilty, Laurent Lamoine, Caroline Lardy, Benjamin Lassauzet, Stéphane Le Bras, Stéphanie Maillot, Natividad Planas, Nathalie Ponsard, Karine Rance, Anne Rolland-Boulestreau, Cyril Triolaire, Ludovic Viallet.
● 22 doctorants et docteurs : Antonin Andriot, Stève Bessac-Vaure, Julien Bouchet, Lisa Bogani, Claire Bourguignon, Jordi Cassan, Guilhem Chauvet, Guillaume Colot, Camille Cordier-Montvenoux, Jérémy Decot, Mame Birame Diouf, Pauline Dubois, Clément Dumas, Jean-Fançois Jarrige, François-René Julliard, Pierre Mesplé, Julien Muzard, Bertrand Noblet, Tomasz Pelech, Bruno Petit, Arnaud Pierre, Côme Simien
Thème 1 : 1750-1850 - la reconversion
Le programme est aussi en connexion directe avec deux des programmes transversaux issus d’ANR arrivées à terme mais qui poursuivent leurs travaux en faisant progresser deux bases de données nationales : MUSÉFREM (Musiques et musiciens d’Église en France à l’époque moderne)[1] et THEREPSICHORE (Théâtre, comédiens, répertoires en province sous la Révolution et l’Empire)[2].
En termes historiographiques, le siècle 1750-1850 est depuis longtemps un carrefour syncrétique, que l’on pense aux héritages venus de la recherche des années 1960-1990 en histoire des idées (Paul Bénichou), de l’histoire sociale et politique (Maurice Agulhon, Michel Vovelle), de l’histoire économique et sociale (Jean-Pierre Jessenne, Jean-Pierre Hirsch), pour ne citer que quelques exemples. De la même façon, cette veine a plus récemment bénéficié de nouveaux chantiers en histoire urbaine (Isabelle Bakouche), en histoire culturelle (Antoine Lilti), en histoire de la démocratie (Joanna Innes et Mark Philp), en histoire des révolutions (Clément Thibaud), et là encore ce petit échantillon témoigne d’une vigoureuse dynamique qui ne se dément pas. L’axe 1 du CHEC voudrait être un acteur de cette culture scientifique commune, qui a des ramifications à l’étranger comme dans des disciplines voisines – en études littéraires, histoire de l’art en particulier –, en être un point d’accueil, de repère. Paradoxalement, force est aussi de constater que l’affichage de la période 1750-1850 reste rare en tant que programme de recherche collective : le CHEC désire par conséquent jouer son rôle structurant en la matière, comme le fit par le passé le Centre de Recherches Révolutionnaires et Romantiques.
C’est donc la notion de « reconversion » qui sera considérée, quels que soient sa nature et son domaine. Elle s’applique à l’individu social, de bas en haut de la société, comme l’agent et l’acteur majeur des adaptations et ajustements mais aussi des détournements et réinventions. Durant ce siècle de grand chambardement des appartenances et des catégories sociales, les contemporains ont une profonde conscience du remue-ménage à l’œuvre, quels que soient les termes dans lesquels ils l’expriment. Le passé est devenu un objet d’interrogation et de savoir, plutôt qu’un réservoir de schèmes d’actions ou d’exemples. Comme jamais, communautés et individus s’exposent aux événements.
Présenter les choses ainsi, c’est insister sur des dynamiques propres à ces années de transition de l’ancien vers le nouveau : notamment pour une Europe traversée par la guerre, galvanisée par les inventions intellectuelles, laboratoire d’innovations économiques, imaginant de nouvelles sensibilités.
On pensera d’abord à la précarité et aux soubresauts erratiques des carrières, aux situations de déclassement comme aux nouvelles stratégies d’ascension et de promotion. Les réseaux politiques et économiques, les clientèles et parentèles, sont à l’œuvre dans les processus de reconversion. Les bouleversements touchent à la redistribution de la distinction, de l’honneur, au renouvellement des discours sur la légitimation et la dignité sociale et sur son inverse le mépris, l’exclusion[3].
Ensuite, la réflexion doit porter sur les expériences sociales visant d’autres liens entre idéal et réel, d’autres mondes possibles, parfois inclassables, parfois à l’écart de l’ordre dominant – c’est la part d’utopie de la période durant laquelle se confrontent des constructions projectives rivales et concurrentes, sources d’inspiration du monde des arts dans sa relation au politique[4].
Mais tout autant, la « reconversion » doit inclure dans son champ de recherche la persistance et la capacité de régénération de l’ordre ancien, la recherche de hiérarchies légitimes qui s’adaptent aux temps modernes en convertissant les hérédités en héritages[5]. Les identités précédentes ne sont pas totalement perdues, et les statuts d’origine, certes fragilisés, démontrent les fortes résistnces des traditionalismes qui trouvent les moyens de se réinventer[6].
Enfin le sujet prend en compte cette prégnance et cette hantise de l’incertitude, de l’éphémère, du provisoire, du fragile, qui font que la société est devenue presque illisible, et indéchiffrable. La première moitié du XIXe siècle en particulier – associée au moment romantique – ouvre sur une quête d’une unité perdue car l’individu évolue dans une société flottante en perpétuel mouvement. Les contemporains doivent donc parer à cet isolement des individus qui découle du brouillage des identités. Ils l’interprètent comme un symptôme des dérèglements qui ont disloqué la relation du passé, du présent et du futur[7].
[1] Coordonnée par Bernard Dompnier et Stéphane Gomis ; doctorat en cours sur les musiciens d’Église : Pierre Mesplé.
[2] Coordonnée par Philippe Bourdin et Cyril Triolaire.
[3] Domaines de l’histoire de la société militaire : Anne Rolland-Boulestreau ; de l’administration et de la fiscalité : Anne Dubet ; de l’histoire de la scolarité : Côme Simien : thèse soutenue en 2018 ; de l’histoire des sciences et de la santé publique : Patrick Fournier, Pauline Dubois : doctorat en cours ; de l’histoire de la justice : Lisa Bogani, doctorat en cours ; de l’histoire de la religion : Stéphane Gomis, Guillaume Colot : thèse soutenue en 2018.
[4] Domaines de l’histoire de la citoyenneté : Linda Garbaye ; domaines de l’histoire des arts durant la Révolution et l’Empire : Philippe Bourdin, Cyril Triolaire ; Jérémy Décot : doctorat en cours ; Pierre Mesplé : doctorat en cours)
[5] On peut penser au cas des girouettes politiques étudiées par Pierre Serna, et ce qu’il avait auparavant souligné à partir du cas d’Antonelle.
[6] Domaine de l’histoire de la Contre-révolution : Jean-Philippe Luis, Karine Rance ; Bruno Petit : doctorat en cours ; Arnaud Pierre : doctorat en cours
[7] Domaine de l’histoire des violences politiques et sociales à l’époque romantique : Jean-Claude Caron ; de la mémoire des révolutions : Louis Hincker.
Thème 2 : Les «communautés politiques» et les «communautés de travail»
Pour mener à bien la réflexion sur « ce qui fait communauté », et sans vouloir fixer une définition a priori, puisqu’il s’agit avant tout de réfléchir au sens des mots et à leurs usages, il faut au préalable tenter de cerner la notion dans le champ des sciences sociales.
Sans viser l’exhaustivité, quelques types de communauté se dessinent : la communauté d’appartenance, fondée sur des liens organiques ; la communauté construite sur des pratiques sociales, politiques, religieuses, ou même culturelles si l’on pense aux communautés de lecteurs conceptualisées par Roger Chartier [1] ; la communauté conçue comme un projet, visant au progrès et à l’émancipation, et valorisant une dimension politico-philosophique, telles que les communautés utopiques du XIXe siècle ou celles des années 68. Qu’elles soient régies par la filiation, la transmission, la reproduction, ou par des modes d’adhésion, de conversion et de ralliement, ces communautés ne sont pas intangibles. Elles sont confrontées à divers types d’épreuves qui, loin d’être réduites aux conflits internes ou externes – le domaine comprend aussi les expériences de guerre [2] –, peuvent être des mutations en profondeur d’ordre économique et social. Cette confrontation aux épreuves produit des capacités d’agir de la part des acteurs de la communauté en question, qui peuvent prendre diverses formes telles que des adaptations et des ajustements, mais qui peuvent aussi enclencher des mécanismes d’exclusion.
Pour étudier l’ensemble de ces processus, dans une optique transpériodique et interdisciplinaire, notre choix s’est porté sur deux types de communautés, les communautés politiques et les communautés de travail qui, dans certaines situations, peuvent d’ailleurs se chevaucher. Loin d’être réifiées, ces catégories, d’une grande variété en fonction des aires spatiales et des temporalités, seront des objets de discussion et de ré-interrogation.
À nos yeux, le terme de communauté politique revêt un sens large : il englobe des structures politiques constituées (partis, clans, clubs, association…) dans le sillage de la réflexion sur la communauté de citoyens (polis dans la pensée aristotélicienne)[3] ; il admet aussi un groupe d’individus – venant d’horizons politiques, sociaux et/ou géographique divers – mus par une capacité d’agir à l’échelle locale et/ou globale pour changer ou mettre en question l’ordre politique et social et réunis dans des ensembles plus souples et hybrides. Ces individus font communauté en se saisissant du Politique, autrement dit en se réappropriant le Politique [4].
Pour comprendre ce qui fait communauté politique, nous entendons mener plusieurs approches complémentaires : l’étude des parcours et carrières politiques à l’épreuve [5] ; l’étude de communautés militantes à la croisée de l’ordre religieux et politique, ou de l’ordre économique et moral[6] ; l’élaboration d’une réflexion sur les exclusions, les marges et les pouvoirs [7] ; la question des régulations et tensions communautaires, notamment celles des communautés régulières[8]. Enfin, il nous importe aussi de comprendre comment ces communautés politiques, confrontées aux épreuves, élaborent des critiques de l’ordre établi à différentes échelles, s'appuyant parfois sur des pratiques de solidarité.
Les communautés de travail – fondées sur des gestes, des expériences sensibles avec la matière (bruits et odeurs des ateliers), des secteurs économiques particuliers, des pratiques de sociabilité et de solidarité, la fréquentation de lieux (atelier, champ, usine, bureau etc…), l’existence d’un « ordre économique » (système d’esclavage[9] ; corporation de métiers ; ordre usinier) et de relations sociales hiérarchiques ou verticales, réunissant des individus aux diverses qualifications et aspirations – peuvent aussi être confrontées à des épreuves telles que des changements des règles économiques à l’échelle globale et /ou mutations des conditions de travail, et de ce fait, devenir des communautés politiques[10]. Elles sont confrontées à des processus de dérégulation ou de régulation, à des modes de renforcement des liens ou au contraire de délitement qui renvoient bien à des tensions à géométrie variable –locale, et/ou nationale, et/ou internationale (des espaces impériaux de l’Antiquité à la mondialisation). Elles enclenchent des processus identitaires souvent exprimés par le « nous » et le « eux » et interrogent l’altérité par effet de miroir. Enfin, elles façonnent aussi en dehors du travail d’autres types de sociabilité comme le montrent au XXe siècle les associations sportives, initiées soit par des entrepreneurs animés par des stratégies paternalistes, soit par des ouvriers en quête d’autonomie[11]. À travers des approches variées – histoire vue d’en haut, histoire du point de vue des acteurs et anthropologie filmique[12] –, notre projet vise à revisiter cette notion dans une large histoire du travail en renouvellement depuis une dizaine d’années, qui, se voulant transversale, croise l’histoire politique, culturelle, économique et sociale[13].
[1] Roger Chartier, Culture écrite et société. L’ordre des livres (XIVe et XVIIIe siècle), Paris, Albin Michel, 1996, p. 133-154.
[2] Travaux de Nicolas Beaupré sur l’expérience du temps durant la Grande Guerre. Doctorat en cours sur l’histoire de la guerre : Tomasz Pelech.
[3] Dominique Schnapper, La communauté des citoyens. Sur l’idée moderne de nation, Paris, Gallimard (NRF essais), 1994 ; Laval, Christian, et Pierre Dardot, Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle, Paris, La découverte, 2014.
[4] Jacques Rancière, La Mésentente. Politique et Philosophie, Paris, Galilée, 1995.
[5] Travaux de Fabien Conord sur les institutions et les idées politiques, de Mathias Bernard sur les pratiques politiques en France de la IIIe à la Ve République, de Raphaële Kilty sur le Parti conservateur britannique. Doctorats en cours sur l’histoire : des idées politiques, Antonin Andriot ; du pouvoir, Julien Muzard ; de l’exil, Guilhem Chauvet, Camille Cordier-Montvenoux.
[6] Travaux de Vincent Flauraud sur les militants de la jeunesse agricole chrétienne et rurale, avec une collaboration envisagée avec l’équipe du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (Maitron) ; de Nathalie Ponsard sur les comités de solidarité à la révolution nicaraguayenne en France, et leurs travaux sur les pratiques de solidarités pris plus globalement ; de Raphaele Kilty sur les associations caritatives britanniques et les politiques sociales du Parti conservateur britannique depuis 1979.
[7] Travaux de Stéphanie Maillot sur les non-citoyens à l’époque hellénistique, de Natividad Planas sur les territoires insulaires du roi d’Espagne en Méditerranée aux XVIe siècle et XVIIe siècle ; travaux transpériodiques de Julien Bouchet et Laurent Lamoine sur les mises à l’écart politiques ; travaux de Julien Bouchet sur les Justes d’Auvergne.
[8] Travaux de Ludovic Viallet sur le monachisme médiéval, de Jean-Luc Fray sur les sociétés urbaines médiévales ; travaux d’anthropologie filmique de Caroline Lardy sur les activités liturgiques, de Yassaman Khajehi sur la censure dans les arts scène dans l’Iran contemporain ; travaux de Marie Bolton sur la démocratie américaine devant les catastrophe naturelles. Doctorats en cour sur l’histoire : des ordres mendiants, Claire Bourguignon ; du maintien de l’ordre, Stève Bessac-Vaure ; de l’alimentation, Mame Birame Diouf ; du savoir, Jean-Fançois Jarrige, Bertrand Noblet.
[9] Travaux de Stéphanie Maillot sur les subalternes dans le monde égéen hellénistique, et dans une optique comparable de Natividad Planas pour le monde ibérique à l’époque moderne.
[10] Travaux de Stéphane Le Bras sur les mouvements coopératifs viticoles et alimentaires ; travaux selon une approche pluridisciplinaire de Vincent Flauraud, Caroline Lardy, Stéphane Le Bras et Nathalie Ponsard sur la mémoire des travailleurs des Combrailles.
[11] Travaux de Fabien Conord sur les rapports entre sports et mondes ouvriers. Doctorats en cours sur l’histoire du sport : Jordi Cassan, Clément Dumas, François-René Julliard.
[12] L’anthropologie filmique telle qu’elle a été élaborée par l’École de Nanterre (Jean Rouch, Claudine de France, Annie Comolli) entend mener une réflexion sur l’utilisation scientifique de l'instrumentation audiovisuelle en sciences humaines et sociales.
[13] Un renouvellement dont témoigne, par exemple, l’Association française de l’histoire des mondes du travail créée en 2012, qui développe une histoire plus globale et moins « européocentrée », une attention aux migrations du travail, une histoire renouvelée par l’histoire de la consommation, de la santé, des techniques et de l’environnement.