Gwenn GAYET-KERGUIDUFF


Qualifiée MCF par le CNECEA, HCA, QUALIF2023-A-00024, 2024-2028 (catégories 1 et 2).
Qualifiée MCF par le CNU, section 22, numéro 24222250603, 2024-2028.

Depuis janvier 2022, Ingénieure de recherche du ministère de la Culture pour l’unité de recherche EVCAU (Environnement EnVironnements numériques, Cultures Architecturales et Urbaines) EA7540 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Val-de-Seine (ENSA PVS)

Recherches en cours 
Les recherches actuellement portées s’intéressent aux laves auvergnates (ordinairement nommée pierre de Volvic). Roches magmatiques participant à l’identité du territoire massif central, elles sont aujourd’hui l’une des composantes du patrimoine auvergnat et fait corps avec le paysage, parce qu’elle en est au/le coeur.
Aussi, (re)connaître ces matériaux et leur mise en œuvre, en comprendre la matérialité comme leurs nombreuses caractéristiques revient à réfléchir la restauration de bâtiments anciens. Pour autant, l’ère technologique actuelle permet de nouvelles propositions par la recherche en action. Connaître les qualités de ces roches (pierres réfractaires ; résistante à la gélifraction comme aux acides ; rare résistance pyroscopique) en tant que matériaux locaux à faible émission carbone pourrait-il permettre de valoriser des constructions et/ou restaurations que l’on pourrait qualifier de « géo-sourcées » voire « bio-sourcées » ? A l’heure de l’anthropocène et des questionnements mondiaux sur les enjeux environnementaux et transitions énergétiques, il convient d’interroger ces laves auvergnates en tant que ressource. Cette dernière est-elle épuisable? Qu’en est -il se son accessibilité et des possibles conflits d'usage ?
A moyen terme, nous envisageons d’engager un travail d’habilitation à diriger des recherches sur la question de l’acheminement des laves d’Auvergne en région Parisienne aux XIXe et XXe siècles, et d’en étudier leurs différentes déclinaisons d’emplois (architecture, urbanisme et décor). Le point de départ de ces travaux d’appuiera sur deux fonds d’archives inédits conservés pour l’un aux archives départementales du Puy-de-Dôme et pour l’autre, au musée Sahut de Volvic.

En parallèle de ces recherches, G. Gayet est co-porteuse du programme de recherche CHeaR Croiser les Histoires des écoles d’architecture en Régions (2024-2026). https://msh.uca.fr/content/chear-croiser-les-histoires-des-ecoles-darchitecture-en-region-2024-2026

Lauréat de l'appel à projets simplifié 2024, ce programme est soutenu financièrement par la MSH de Clermont-Ferrand et de l'institut des Lettres Langues Sciences Humaines et Sociales de l'Université Clermont-Auvergne.
L’enseignement de l’architecture en France au XXe siècle a fait l’objet de recherches ces deux dernières décennies, produisant des monographies d’écoles, des études sur l’École des Beaux-Arts et une encyclopédie. Toutefois, un regard chronologiquement et géographiquement transversal manque toujours : une approche croisée de plusieurs écoles, traversant notamment les présumés moments de rupture (1903, 1968, 2005 : créations respectives des ERA, UPA et ENSA). Le programme CHeaR a pour ambition de combler cette lacune en fédérant une quinzaine de chercheurs des écoles d’architecture de Clermont-Ferrand, de Strasbourg, de Paris, de Nantes et de Bretagne. Il s’agit pour ce programme, non plus de travailler isolément mais bien ensemble, en binôme ou trinôme, sur quatre thématiques transversales, identifiées en rapport avec les intérêts des chercheurs, les présumées particularités des établissements et la disponibilité des sources : institutions et lieux d’enseignement, acteurs de l’enseignement de l’architecture et féminisation du corps enseignant, évolution de la pédagogie et développement de la recherche au sein des écoles, et enfin les liens entre la formation et la profession.
L’objectif est de révéler des liens entre les caractéristiques des régions, les architectures produites et la formations des architectes implantés dans ces territoires.
Ce programme a fait l’objet de premières rencontres le 7 novembre 2024 à l’ENSA de Strasbourg, et fera l’objet d’un second colloque à l’ENSA de Clermont-Ferrand en octobre 2025. La publication d’un livrable réunissant les recherches issues de ces deux rencontres est prévu pour 2026.

Enfin, Gwenn Gayet-Kerguiduff travaille à la publication de son travail de doctorat (horizon prévu 2026) : « Le manoir de Kerazan, architecture et collections de l’Institut de France ».

G. GAYET, bibliographie, activités depuis 2019