Anne DUBET
Professeur des Universités à l’Institut d’études hispaniques (UCA), Anne Dubet a été membre de la Casa de Velázquez (1996-1998) et membre junior de l’IUF (2011-2016). Elle fait partie de l’équipe de rédaction de la revue d’histoire Tiempos modernos (Fundación Española de Historia Moderna) et elle est membre du conseil scientifique des revues Studia Historica. Historia moderna (Universidad de Salamanca), Cuadernos de Historia Moderna (Universidad Complutense de Madrid) et Estudios y documentos (Universidad de Valladolid). Elle est par ailleurs membre extérieur de l’Instituto de Estudios Hispánicos en la Modernidad (Universitat de les Illes Balears).
Ses recherches portent sur l’histoire des finances de la monarchie espagnole à l’époque moderne. Les finances y sont étudiées avant tout comme un espace de relations politiques et sociales entre la monarchie et divers acteurs. L’étude porte sur leurs projets et leurs conceptions du bon gouvernement et des usages licites ou illicites de l’argent du roi, leurs pratiques de travail, les formes de négociation et de conflits.
Après de premiers travaux consacrés à l’Espagne des XVIe et XVIIe siècles, elle s’est consacrée aux réformes des Bourbons dans la péninsule ibérique au XVIIIe et, plus récemment, a étendu ses recherches gouvernement des finances de l’Amérique, dans une perspective d’histoire comparée et d’étude de la circulation des modèles.
Anne Dubet a coordonné le séminaire pluriannuel « La construction des finances hispaniques (XVIIIe et XIXe siècles). Modèles de gouvernement et acteurs politiques » de l’axe « Communautés d’intérêts politiques » de la Casa de Velázquez entre 2013 et 2017. Elle a participé à plusieurs projets de recherche financés en Espagne ou en France, plus récemment au Mexique, le plus souvent de nature comparatiste.
Projets en cours 2025
-En cours de préparation, avec Guillaume Sémery. Edition critique du « Dictamen » de Francisco Leandro de Viana sur le projet d’intendances pour la Nouvelle Espagne, 1773. Pour le Centro de Estudios Políticos y Constitucionales (Espagne). Remise du tapuscrit en février-mars 2025.
-Traduction en français d’un ouvrage que j’ai coordonné avec E. Sánchez Santiró, pour le Comité pour l’Histoire Économique et Financière de la France. Erarios regios. El gobierno de las Reales Haciendas de las Monarquías de España y Francia en el siglo XVIII. Una visión comparada. Editions du CONACYT, de l’Instituto de Investigaciones Dr José María Luis Mora et de El Colegio de Michoacán, México /Zamora (Mexique), avec la participation du CHEC et de l’IUF, 2022. Le principe de cette traduction a été approuvé par le CHEFF en septembre. Le tapuscrit (traduit sans IA) sera remis pour évaluation en juillet 2025.
-Recherche au long cours sur les projets pour le gouvernement des finances de la monarchie espagnole, en Espagne et dans ses possessions ultramarines (Amérique et Philippines en particulier) du marquis d’Esquilache, ministre des Finances de Charles III de 1759 à 1766.
Il s’agit de reconstruire un moment clef dans les réformes politiques de la monarchie espagnole, puisque les difficultés rencontrées au cours de la participation espagnole à la Guerre de Sept Ans conduisent les gouvernants à prendre conscience de la nécessité de repenser tout le système de défense de la monarchie, notamment en organisant et finançant avec les ressources locales des fortifications et des corps militaires permanents en Amérique et aux Philippines. Dans le même temps, l’idée semble s’imposer que ce financement devra se faire par le biais du développement d’une « société de commerce », compatible dans l’esprit des principaux ministres et de leurs conseillers avec la subordination économique des royaumes américains, pensés comme des colonies, à la métropole. Le virage est significatif par rapport à l’idée d’une monarchie composée qui prévalait au XVIIe siècle. Même si Esquilache n’est pas ministre des « Indes » (de l’Amérique espagnole et des Philippines), il impose ses vues au titulaire et amorce une série de réformes qui seront prolongées et infléchies par son protégé, Gálvez, devenu ministre des Indes en 1776, dont l’activité est beaucoup mieux connue.
Des aspects ponctuels de l’activité d’Esquilache et de ses collaborateurs ont été étudiés, mais l’on tend à réduire ses projets de réforme institutionnelle à des améliorations techniques et n’aborde guère le projet global, que plusieurs des proches du ministre imaginent à l’échelle de la monarchie tout entière. Il convient de reconstruire les significations politiques que les défenseurs de leurs projets de réforme aussi bien que leurs adversaires lui accordent, pour mieux saisir l’inflexion dans les modes de gouvernement de la monarchie qui s’amorce au début du règne de Charles III.
Ses recherches portent sur l’histoire des finances de la monarchie espagnole à l’époque moderne. Les finances y sont étudiées avant tout comme un espace de relations politiques et sociales entre la monarchie et divers acteurs. L’étude porte sur leurs projets et leurs conceptions du bon gouvernement et des usages licites ou illicites de l’argent du roi, leurs pratiques de travail, les formes de négociation et de conflits.
Après de premiers travaux consacrés à l’Espagne des XVIe et XVIIe siècles, elle s’est consacrée aux réformes des Bourbons dans la péninsule ibérique au XVIIIe et, plus récemment, a étendu ses recherches gouvernement des finances de l’Amérique, dans une perspective d’histoire comparée et d’étude de la circulation des modèles.
Anne Dubet a coordonné le séminaire pluriannuel « La construction des finances hispaniques (XVIIIe et XIXe siècles). Modèles de gouvernement et acteurs politiques » de l’axe « Communautés d’intérêts politiques » de la Casa de Velázquez entre 2013 et 2017. Elle a participé à plusieurs projets de recherche financés en Espagne ou en France, plus récemment au Mexique, le plus souvent de nature comparatiste.
Projets en cours 2025
-En cours de préparation, avec Guillaume Sémery. Edition critique du « Dictamen » de Francisco Leandro de Viana sur le projet d’intendances pour la Nouvelle Espagne, 1773. Pour le Centro de Estudios Políticos y Constitucionales (Espagne). Remise du tapuscrit en février-mars 2025.
-Traduction en français d’un ouvrage que j’ai coordonné avec E. Sánchez Santiró, pour le Comité pour l’Histoire Économique et Financière de la France. Erarios regios. El gobierno de las Reales Haciendas de las Monarquías de España y Francia en el siglo XVIII. Una visión comparada. Editions du CONACYT, de l’Instituto de Investigaciones Dr José María Luis Mora et de El Colegio de Michoacán, México /Zamora (Mexique), avec la participation du CHEC et de l’IUF, 2022. Le principe de cette traduction a été approuvé par le CHEFF en septembre. Le tapuscrit (traduit sans IA) sera remis pour évaluation en juillet 2025.
-Recherche au long cours sur les projets pour le gouvernement des finances de la monarchie espagnole, en Espagne et dans ses possessions ultramarines (Amérique et Philippines en particulier) du marquis d’Esquilache, ministre des Finances de Charles III de 1759 à 1766.
Il s’agit de reconstruire un moment clef dans les réformes politiques de la monarchie espagnole, puisque les difficultés rencontrées au cours de la participation espagnole à la Guerre de Sept Ans conduisent les gouvernants à prendre conscience de la nécessité de repenser tout le système de défense de la monarchie, notamment en organisant et finançant avec les ressources locales des fortifications et des corps militaires permanents en Amérique et aux Philippines. Dans le même temps, l’idée semble s’imposer que ce financement devra se faire par le biais du développement d’une « société de commerce », compatible dans l’esprit des principaux ministres et de leurs conseillers avec la subordination économique des royaumes américains, pensés comme des colonies, à la métropole. Le virage est significatif par rapport à l’idée d’une monarchie composée qui prévalait au XVIIe siècle. Même si Esquilache n’est pas ministre des « Indes » (de l’Amérique espagnole et des Philippines), il impose ses vues au titulaire et amorce une série de réformes qui seront prolongées et infléchies par son protégé, Gálvez, devenu ministre des Indes en 1776, dont l’activité est beaucoup mieux connue.
Des aspects ponctuels de l’activité d’Esquilache et de ses collaborateurs ont été étudiés, mais l’on tend à réduire ses projets de réforme institutionnelle à des améliorations techniques et n’aborde guère le projet global, que plusieurs des proches du ministre imaginent à l’échelle de la monarchie tout entière. Il convient de reconstruire les significations politiques que les défenseurs de leurs projets de réforme aussi bien que leurs adversaires lui accordent, pour mieux saisir l’inflexion dans les modes de gouvernement de la monarchie qui s’amorce au début du règne de Charles III.
Dubet CV et biblio pour CHEC janvier 2025
Anne Dubet, bibliographie, activités 2019 2024