Laurent LAMOINE
La direction principale de mes recherches est l’écriture de l’histoire de l’intégration des sociétés politiques protohistoriques occidentales, en particulier des gauloises, dans l’univers politique romain entre la fin du IIIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle ap. J.-C. Cette recherche comporte un volet historiographique qui concerne l’étude des productions historiques, scientifiques et de vulgarisation, des XIXe et XXe siècles.
Les années 2020 ont vu mes travaux – seuls ou en collaboration – réinterroger le IIe siècle av. J.-C. comme matrice des rapports pacifiques, diplomatiques, puis belliqueux entre Rome et des États gaulois en train de s’organiser de manière autonome de Rome ou bien dans la confrontation avec elle. Je n’en oublie pas le réexamen du corpus césarien duquel il reste intéressant d’extraire les éléments de continuité et de rupture. Je poursuis l’analyse d’institutions prétendument anciennes voire caduques comme la royauté ou la catégorie des druides que j’avais pu négliger dans mes études initiales. Ces travaux s’inscrivent dans les recherches de l’axe 1, politique, du Centre d’Histoire « Espaces et Cultures » (CHEC) et dans les programmes du groupe d’investigation espagnol et international Occidens. C’est dans ce cadre aussi que je poursuis en 2025 la préparation de l’édition critique de La cité gauloise selon l’histoire et les traditions de Jacques-Gabriel Bulliot et Jules Roidot (Autun-Paris, 1879).
La seconde direction de mes recherches recouvre les études du monde municipal romain avec, comme pour le premier axe, un focus sur les situations observables dans les provinces gauloises de l’Empire romain sur la longue durée de l’époque impériale. De 2000 à 2017, j’ai collaboré avec Mireille Cébeillac-Gervasoni (1942-2017), qui fut directrice de recherche au CNRS (UMR 8210), au sein des différents programmes qu’elle a dirigés sur les élites locales et le quotidien municipal dans le monde romain et coédité avec elle et Clara Berrendonner (Paris I) plusieurs ouvrages collectifs.
Les pistes actuelles suivies ont été celles de l’interrogation qui porte sur les rapports avec l’empereur romain, en particulier avec ceux que l’on n’attendrait pas sur les relations avec les cités locales – comme Néron -, et de l’approfondissement de la connaissance de l’epigraphic habit en terre gauloise. Les rapports avec l’empereur s’inscrivent dans les recherches de l’axe 1 du CHEC et peuvent trouver un écho dans celles du programme « L'empereur et le gouvernement de l'Empire Ier-VIe siècles » de l’UMR 8210 ANHIMA auquel je suis associé. La réflexion épigraphique s’inscrit dans les objectifs de l’axe 3 du CHEC « Archéologie et histoire des territoires ». Je participe au programme de l’axe 3 initié en 2019, consacré au village.
Enfin, la troisième direction correspond aux programmes de mon centre de recherche dans lesquels je me suis inséré. En 2020-2021, j’ai codirigé avec Julien Bouchet la réalisation d’un ouvrage sur les mises à l’écart politiques. J’ai coordonné avec Nathalie Ponsard (contemporanéiste) et Caroline Lardy (études cinématographiques) le colloque international « Pratiques de solidarité et critique sociale » (1er-2 décembre 2021) dont le livre sera édité en 2025. C’est encore dans ce cadre collectif que je participe à l’animation des ateliers de l’axe 1 du CHEC.
Depuis 1998, je suis investi dans l’administration de mon université et de l’UFR Lettres, Culture et Sciences Humaines. Depuis 2017, j’en suis l’un des Vice-doyens, responsable des formations. Depuis 2006, je dirige les dispositifs pluridisciplinaires de licence qui conduisent au professorat des écoles et aux concours administratifs pour les UFR LCSH et Langues, Cultures et Communication. Je suis aussi responsable de la préprofessionnalisation 2e degré de ces UFR.
Laurent Lamoine, bibliographie, activités, 2019-2024
Maître de conférences en histoire romaine, Laurent Lamoine est spécialiste de la Gaule celtique et romaine sous la République et l’Empire, plus particulièrement des élites locales et des institutions municipales dans les provinces gauloises. Il s’intéresse à l’épigraphie romaine et à la représentation des Gaulois aux XIXe-XXe siècles. Il est membre du programme Poder, guerra y diplomacia en el Occidente antiguo (2019-2023) dont le responsable est Eduardo Sánchez Moreno (UAM) et chercheur associé, au sein de l’UMR 8210 ANHIMA (CNRS, Paris I, IV et EPHE), au programme L'empereur et le gouvernement de l'Empire Ier-VIe siècles (2019-2023) dirigé par François Chausson (Paris I), Benoît Rossignol (Paris I) et Antony Hostein (EPHE).
De 2000 à 2017, il a collaboré avec Mireille Cébeillac-Gervasoni (1942-2017), qui fut directrice de recherche au CNRS (UMR 8210), au sein des différents programmes qu’elle a dirigés sur les élites locales et le quotidien municipal dans le monde romain et coédité avec elle et Clara Berrendonner (Paris I) plusieurs ouvrages collectifs. Depuis le milieu des années 2010, il a orienté aussi ses recherches vers l’historiographie des XIXe et XXe concernant ces questions, singulièrement en Gaule. Il s’intéresse aussi à établir des ponts avec la recherche contemporanéiste. En 2020-2021, il a codirigé avec Julien Bouchet la réalisation d’un ouvrage sur les mises à l’écart politiques. En 2021, il coorganise avec Nathalie Ponsard et Caroline Lardy une réflexion diachronique sur les solidarités en réinterrogeant le tribunat de la plèbe. Avec ses collègues espagnols des différents programmes Occidens, il continue d’interroger les temps de la conquête romaine en Gaule en lien avec les recherches du Centre européen de Bibracte.
Depuis 1998, il s’investit dans l’administration de son université et de l’UFR Lettres, Culture et Sciences Humaines. Depuis 2017, il est Vice-doyen de l’UFR LCSH, responsable des formations. Depuis 2006, il dirige les dispositifs pluridisciplinaires de licence qui conduisent au professorat des écoles et aux concours administratifs pour les UFR LCSH et Langues, Cultures et Communication. Il est aussi responsable de la préprofessionnalisation 2e degré de ces UFR.